A la Bataille
version française
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Durée : 16'
Date de réalisation : 1993
Lieu et date de création : Non crée (Atelier d'enfants)
Studio de réalisation : Studio GMVL
Voix : Sylvie Loquet, Pascale Gardet-Blanchard, Karyne Tercier, Jean Beautemps
Editions :
1998 CD "SALeTIMBALE"
(Pierre
Bouchet - Edition Suicide Commercial)
"A la Bataille" est une histoire entre
un renard et plusieurs personnages autour de l'idée de la construction de
trois machines plus infernales les unes que les autres.
Cette pièce a été réalisée
pour être diffusée en 8 pistes dans l'Acoustigloo du GMVL (rue Chazières
69004 LYON).
Musique en cinq mouvements :
Introduction narrateur : Jean Beautemps
Première machine Karyne Tercier
Deuxième machine Pascale Gardet
Troisième machine Sylvie Loquet
Dénouement... narrateurs : Jean Beautemps et caramel
Dans mon périple, j'ai enregistré des sons de machines qui "bougent
comme des cathédrales", des jouets, de vélos de la décharge
voisines, des batailles imaginaires d'enfants et "simulacre de catastrophe"
dont il ne reste que quelques brides. Nous sommes partis également à
la biennale d'art contemporain pour rencontrer les machines de TINGUELY puis en revenant
passés à la salle du Club du Tennis de Table où les joueurs
avaient tellement le Trac qu'ils ne savaient plus smasher !
LES THEMES
LA FUITE DU TEMPS
La première machine : Réveil, métronome, horloge.
COMMUNICATION
La deuxième machine est une partie de Ping-pong alterné par un jeu
d'insectes sur un vieux téléphone. Echange de paroles qui ne
se rencontrent jamais.
LE MONDE :
Le Bien et le Mal ? La dernière machine est un amusement de roues de vélo,
pompe...Elle tourne la chance, la fureur et des tourbillons : on a perdu !
gagné ! même vieux, on n'en sait rien !
Le dernier mouvement de la pièce est une bataille, avec épées
imaginaires, renversement de l'échiquier avec ses pièces : le Roi,
la Dame, les chevaux et les tours. Matti s'agite autour du micro en invoquant "faut
ça marche la musique !"...
LE TEXTE
A la Bataille,
Casimir était un bricoleur superlouche, les doigts pleins de peinture.
Sa maison accolée à une carrière réveillait les pierres
qui tombaient étonnées de la montagne ! le salon en était rempli...
Avec l'ami Renard, ils construisaient sur le cours d'un ruisseau capricieux de petites
roues ravissantes. Le cercle y était Roi partageant l'espace avec la demi-lune
: La Reine, un F majuscule élevé sur le noir, de nombreux trapèzes
pour funambules et un énorme Damier dents de scie. De l'eau, Casimir et le
Renard se nourrissaient d'énormes écrevisses qu'ils mélangeaient
ensuite de cassonade et de peinture de toutes les couleurs. Est-ce en barrant son
voilier que Casimir eut l'idée d'enfariner des cercles ondulants ? En tout
cas, depuis, il joue de courroies et poulies adaptées à la fourrure
de son copain ! Dès lors, nos deux compagnons entreprirent de bricoler et
jouer avec des pions, des blancs et des noirs.
Les noirs ayant un pion de moins, Casimir décida de leur construire une machine
, la première s'enfuit en le voyant :
Bras articulé
tracteur
voiture de pompier
éléphant
Sur la plate-forme de la deuxième machine, ça bouge, ça danse,
ça chante, les blancs ne pouvaient bouger la moindre oreille, ça tourne,
ça tressaute. Simulacre de catastrophe, Casimir voulait créer la fin
du monde. Le F majuscule ne pouvait s'émouvoir sans être capturé,
la Tour prend garde et n'a qu'un rayon de lumière limité...
Le Roi est en danger !
et prendre en passant le pion triangle n'est pas la meilleure façon de jouer
en raison du clouage du cheval par la reine..."Cette machine est certes incassable
mais elle bouge comme une cathédrale" s'exclama Casimir. Alors le Renard
décida que la construction était trop dangereuse, trop souvent de mauvaise
humeur et elle fut abandonnée dans une cassolette.
Le tout faisant, la troisième machine ne faisait courir aucun risque à
personne, innocente, articulée autour de deux panneaux,
Le Bien et le Mal !
car nos compères n'ont pas n'importe quel monde à racheter :
LE NOTRE !
Celui de la folie, de la fureur et des tourbillons, un gémissement ! glissando
entre MA MI A DO RE et la Clé sur le sol se fit entendre...
CASIMIR ETAIT PRISONNIER !
Les pièces blanches étaient toutes rentrées à la maison
et là chez elles, avaient décidé d'une RE-BELLION...Mais avec
l'aide du cheval, le Renard parvint à défendre son camp, "à
droite, devant, à gauche...derrière...." et pas le moindre échec
à se mettre sous la dent. La position blanche qui faisait illusion pour le
moment était en réalité complètement perdue. Mais le
cheval parvenu à la dernière case demanda réparation, sa transformation
menaça le F majuscule et Mat en G8.
Le Renard ne manqua de délivrer Casimir qui dans la joie ne put éviter
de tomber dans le plexiglas du bras articulé de la Loire et Garonne qui restent
encore aujourd'hui les deux mamelles de la France...
Et le Renard, le Cheval et Casimir étaient quand même heureux d'être
en veine.
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